Quand on est parents à la tête d’une fratrie destinée à faire des études supérieures, mieux vaut s’y prendre tôt ! Inscription, logement et/ou transport, matériel informatique et autres ressources nécessaires à un bon apprentissage peuvent très vite dépasser le budget gérable par les revenus du ménage.

En fonction des situations et des revenus de chacun, il sera plus ou moins possible d’épargner à cette fin. Même dans ce cas, l’épargne peut ne pas être suffisante face à certains projets d’études. Le recours au prêt étudiant peut être une solution, mais il en existe d’autres encore.

Comment anticiper ? Le cas échéant quelles sont les solutions pour financer les études des enfants ?

Eduformation fait pour vous le tour de la question.

Epargner pour financer les études des enfants

La solution idéale est d’être en mesure d’anticiper le coût des études de son ou ses enfants en mettant de l’argent de côté chaque mois. Plus tôt on commence, plus il est facile d’obtenir un montant significatif.

C’est également l’occasion de placer cet argent sur un support avec un meilleur rendement qu’un livret classique, puisqu’il est destiné à financer un projet qui se présentera peut-être 10 ans plus tard. 

Ce faisant, vous limitez l’impact de l’inflation. En effet, si vous placez vos économies sur un livret A avec un taux d’intérêt de 2%, alors qu’actuellement l’inflation est en moyenne de 6%, techniquement la somme placée a perdu 4% de sa valeur (calcul sur 2022).

En revanche, si la même somme a été placée, par exemple sous la forme d’un investissement en SCPI avec un rendement de 8 %, la valeur de la somme aura pris 2 %. 

Ajoutez à cela l’avantage des intérêts composés, et quelques dizaines d’euros épargnés dès l’entrée à l’école donnent plusieurs milliers d’euros qui tomberont à point pour les éventuelles études supérieures (ou tout autre projet de vie) de votre progéniture.

Les aides et un prêt étudiant : la solution ?

Il existe de nombreuses aides financières et bourses à destination de différents profils d’étudiants. Parmi celles-ci, se trouve le prêt étudiant dont l’octroi n’est pas soumis à des conditions de ressources, une caution parentale ou tiers, mais dépend de critères spécifiques à l’étudiant demandeur.

Le prêt étudiant est une forme de crédit à la consommation spécifiquement dédié au financement des études, octroyé sous certaines conditions :

  • avoir entre 18 et 28 ans,
  • être inscrit dans un établissement d’enseignement supérieur français (université, école de commerce ou d’ingénieur, prépa BTS),
  • être de nationalité française ou ressortissant de l’Union Européenne,
  • présenter un garant, mais à défaut, l’Etat peut se porter garant à hauteur de 70 % du crédit (les parents se portant alors caution en cas de défaillance).

Ensuite le montant (800 € à 15 000 €, voire jusque 50 000 €) dépendra de la nature et la durée du cursus, de l’établissement, des débouchés possibles et de la capacité de remboursement de l’emprunteur.

Les modalités de remboursement (entre 2 et 10 ans, avec ou sans différé) et le déblocage des fonds varie également en fonction des mêmes critères et des besoins.

Regrouper ses crédits pour financer les études des enfants ?

Si le prêt étudiant présente un véritable intérêt pour de nombreux parcours, il n’en demeure pas moins un poids financier sur les épaules de l’étudiant, surtout au moment où il devra commencer à travailler. Nombreux sont les parents qui préfèrent éviter cela à leur enfant, quand ils le peuvent bien entendu.

L’épargne est également une solution de sécurité. Toutefois, la vie est faite de nombreux aléas et il peut être compliqué pour certaines familles d’épargner de telles sommes (même progressivement). En cas de force majeur, le risque existe également de devoir utiliser cette somme pour faire face à l’adversité.

Une solution moins connue peut alors être prise en considération du moment où parent(s) vous avez deux crédits en cours de remboursement : le regroupement de crédits.

Cette opération bancaire, comme son nom l’indique, permet de rassembler en un seul ses différents emprunts. Vous pouvez ainsi mélanger des crédits immobiliers avec des crédits à la consommation (prêt auto, travaux, renouvelables…). 

L’établissement prêteur solde vos emprunts, met en place le crédit unique de remplacement et va adapter la durée de remboursement afin de baisser significativement la nouvelle mensualité unique et ainsi ajuster celle-ci à vos ressources.

A cette occasion, il est également possible de demander une trésorerie complémentaire. Cette somme est alors directement intégrée au prêt de substitution et son remboursement inclus dans la nouvelle mensualité unique.

Prenons l’exemple de Julie, mère célibataire avec des jumeaux. Ceux-ci seront bientôt inscrits en fac de Lettres dans une ville voisine. Malgré les aides, le coût des études dépasse les moyens de cette maman, qui bénéficie pourtant d’un salaire correct avec un CDI. En effet, Julie s’acquitte encore, seule, des mensualités de son crédit immobilier et d’un récent crédit auto. 

Les jumeaux sont grands, motivés et responsables. Ils prennent des jobs l’été chaque fois qu’ils le peuvent pour se payer ce dont ils ont envie et cela restera a priori le cas durant leurs études. Toutefois, Julie préfère qu’ils s’investissent dans leurs études et gardent leur argent pour profiter un tant soit peu de leur vie étudiante.

Alors Julie a procédé à une simulation de regroupement de crédits en ligne. Ainsi elle a pu constater qu’en regroupant son crédit immobilier (600 €/mois et 87 000 € de solde restant dû) avec son crédit auto (200 €/mois et 5000 € de solde restant dû), puis en sollicitant 10 000€ de trésorerie complémentaire, avec un salaire fixe de 2500 €/mois, sa nouvelle mensualité unique passait de 800 € à 633 € (durée de remboursement 15 ans) tout en finançant les études des enfants !

De cette manière, l’emprunteuse peut assumer le coût des études et retrouver un reste à vivre plus confortable pour affronter plus sereinement les autres charges.